Le Haras national du Pin est le plus ancien des Haras nationaux français. Tous sont issus du décret de Colbert, premier ministre de Louis XIV, en 1665, qui pose le principe des haras royaux, sous l'autorité du roi. L'objectif est de renouveler la cavalerie de l'armée, de sélectionner et d'améliorer les races, et de combiner l'élevage avec la mobilisation des chevaux sur le front en temps de guerre.

Aujourd'hui, les Haras nationaux sont gérés par le Ministère de l'Agriculture. Le Pin recouvre plusieurs activités : compétitions, formations, tourisme, courses, etc.

Le Haras du Pin accueille près de 40 étalons pendant la saison de monte. Cob normand, Percheron, Selle Français, Pur-Sang arabe, Anglo-arabe, Trotteur Français, Pur-Sang anglais, et plusieurs races de poneys sont ainsi proposés.

Si le Haras est surnommé le "Versailles du Cheval", ce n'est pas par hasard: l'agencement et le souci de symétrie dans l'architecture, les perspectives tracées dans le paysage comme l'avenue Louis XIV sont autant de références au style de Versailles. L'architecte Robert de Cotte a reproduit le même plan en 1715 pour les écuries, en forme de fer à cheval, qu'à Versailles. Le château, où réside le directeur du Haras, est construit ensuite, en 1730. Les jardins, dessinés par des élèves de Le Nôtre, présentent la même influence.